La mite est un récit composé de poèmes, mails et textes écrits sur quatre ans. Sa trame est celui d’un parcours raconter à la première personne témoignant de la découverte de son identité et d’une quête : « trouver sa place dans le monde« . On y suit le cheminement de pensées et d’expériences du personnage; la fracture avec la norme, la construction d’une famille choisie, vivre l’utopie et les désillusions, digérer l’échec et les conflits pour s’en nourrir jusqu’à la reconstruction.
La mite est imaginé comme un personnage conteur qui déambulerait avec ses textes sur le dos et ses accessoires-bijoux.
Cette performance dure trente minutes.
Vous pouvez l’écouter ci-dessous :
Un extrait :
Il n’y avait pas que le genre, pas que la sexualité, il y avait aussi
détruire le couple, la famille traditionnelle, la propriété,
détruire nos manières de consommer, de manger, d’observer, de se parler, d’interagir,
de vivre
c’était pas juste un pas de côté c’était
changer de paradigme
détruire toutes mes croyances
Ma mère me disait qu’elle avait peur que je me coupe de la réalité.
Mais comment pouvons-nous vivre dans une réalité dans laquelle nous n’existons pas?
Alors nous nous sommes trouvé·es
dans nos déviances, dans les cabanes cachées, dans les interstices, dans nos burn out à répétitions, dans nos insomnies, dans nos courses sur les marges, dans les brèches ouvertes, dans nos plaies béantes, dans notre rage, sur les rives vaseuses et dans les méandres
avec la naïveté féroce qui pousse à recommencer des situations épuisantes parce que nous croyons au collectif, au faire ensemble, au partage, à d’autres manière de penser et de vivre que celles qu’on nous impose.
Nous ne nous sommes pas enfermé·es,
nous avons fait tomber des murs
Maintenant, il faut tout reconstruire.
